La bouillie bordelaise était utilisée à l’origine pour le traitement des vignes. C’est un traitement fongicide toléré en agriculture biologique. Soyez tout de même vigilant lors de son utilisation.
Qu’est-ce que la bouillie bordelaise ?
La bouillie bordelaise est un mélange de sulfate de cuivre (20 %) et de chaux. Ce mélange est reconnaissable à sa couleur bleu, presque turquoise.
A l’origine, elle était largement utilisée pour traiter le mildiou sur les feuilles des vignes.
A utiliser avec prudence
En réalité, ce traitement peut avoir des conséquences néfastes et toxiques pour la microfaune – vers de terre en tête ! – et la microflore du jardin.
Voire même pour les organismes aquatiques si le terrain est doté d’un bassin ou d’une mare.
Car on l’oublie, depuis plus de six ans, la loi oblige les agriculteurs à avoir la main moins lourde lorsqu’ils utilisent un produit fongicide.
La dose maximale autorisée d’apport de cuivre étant de six kilos par hectare et par an.
Autant donc faire un usage plus que modéré de ce produit certes naturel, mais pas moins dangereux …
Il y a quelques années il a même été question d’interdire la bouillie bordelaise en France.
La toxicité du cuivre
Le cuivre est un oligo-élément indispensable à la vie. A faible dose, celui-ci ne pose pas de problème. Mais lorsque sa concentration atteint des seuils importants, il devient toxique pour l’environnement.
Etant donné que le cuivre n’est pas biodégradable, il s’accumule dans les sols jusqu’à atteindre des teneurs toxiques.
De plus, avec les eaux de pluie et les eaux de ruissellement, on retrouve des teneurs toxiques dans les rivières et les sédiments.
Il est également toxique pour les oiseaux, les petits mammifère, les vers de terre et les abeilles qui, inévitablement, viennent se frotter au cuivre qui recouvre les plantes qu’elles butinent.
De nombreux acteurs de la biodiversité sont concernés.