Le réseau de jardineries J’DEA, en collaboration avec la Fédération des Jardineries Hollandaises et le groupe De Haan – une entreprise familiale qui équipe les jardineries du monde entier depuis plus de 25 ans – a développé un tout nouveau concept baptisé « Le Carré Climatique ».
Soutenu par une subvention du Parlement Européen, ce concept hollandais a été adapté pour les jardineries françaises du réseau J’DEA et installé à La Jardinerie du Bois Paris.
Un espace pédagogique au cœur des jardineries
Situé dans la zone dédiée aux plantes et aux fleurs, le Carré Climatique met en avant un ensemble de bonnes pratiques permettant de jardiner de manière naturelle et respectueuse de l’environnement.
Son objectif ? Sensibiliser tous les visiteurs – jardiniers débutants comme confirmés – aux gestes qui contribuent à préserver les ressources en eau, à attirer la biodiversité et à protéger la planète.
Des gestes simples à adopter
Le Carré Climatique vous invite à découvrir plusieurs actions faciles à mettre en place dans votre jardin :
- Récupérer et économiser l’eau de pluie
- Créer des îlots de fraîcheur
- Pailler et nourrir les sols
- Végétaliser les espaces extérieurs
- Favoriser un écosystème vivant
- Composter au jardin
Ces démarches sont à la fois accessibles et bénéfiques pour tous ceux qui souhaitent s’engager dans un jardinage éco-responsable.
Un concept à découvrir à la Jardinerie du Bois Paris
La Jardinerie du Bois Paris a déjà installé le Carré Climatique. Lors de votre visite, découvrez cet espace et adoptez des pratiques éco-responsables pour agir en faveur de la planète !
Les gestes éco-responsables : premier volet, l’économie d’eau
Afin d’illustrer concrètement les différentes actions mises en avant dans le Carré Climatique, nous vous proposons de découvrir plusieurs gestes simples pour jardiner de manière plus naturelle et durable.
Commençons par un aspect essentiel : l’utilisation raisonnée de l’eau au jardin.
Contrairement à un arrosage permanent et parfois excessif, un jardin économe en eau peut rester verdoyant tout en consommant jusqu’à 50 % d’eau en moins qu’un jardin traditionnel. Il suffit d’adopter quelques astuces simples et de faire preuve de bon sens. Découvrez comment !
Planter malin pour arroser moins
Le choix des plantes est la première clé pour limiter la consommation d’eau. Privilégiez les espèces locales et résistantes à la sécheresse comme la lavande, le romarin, la sauge ou encore le sedum.
Elles demandent moins d’arrosage et s’épanouissent dans des conditions qui leur sont naturellement adaptées. En prime, vous favorisez la biodiversité en attirant de précieux insectes pollinisateurs.
Le réseau de jardineries J’DEA propose un large choix de plantes adaptées à différents climats et besoins. Certaines jardineries sont même productrices, ce qui vous assure des végétaux de grande qualité, acclimatés à votre région.
N’hésitez pas à solliciter les équipes sur place : elles sauront vous conseiller pour choisir les variétés adaptées à votre sol et à votre environnement.
Le paillage : le meilleur allié pour préserver l’eau
Recouvrir le sol d’une couche de paillis organique (écorces, paille, feuilles mortes, etc.) permet de maintenir sa fraîcheur et de limiter l’évaporation.
Au fur et à mesure de sa décomposition, le paillis nourrit également vos plantes, tout en freinant la pousse des mauvaises herbes.
Résultat : un sol plus riche, des plantes en meilleure santé et une consommation d’eau réduite.
Arroser moins mais mieux
Au lieu d’arrosages superficiels répétés, optez pour des arrosages plus profonds et espacés. Arroser tôt le matin ou en fin de journée limite l’évaporation et garantit que l’eau atteigne bien les racines.
Vous pouvez aussi miser sur des systèmes d’arrosage économiques comme le goutte-à-goutte ou encore les ollas (poteries enterrées qui libèrent l’eau au niveau des racines). Autant de techniques qui optimisent l’hydratation de vos plantes tout en évitant le gaspillage.
Les jardineries du réseau J’DEA proposent un large choix d’équipements d’arrosage éco-responsables.
N’hésitez pas à solliciter leurs équipes pour trouver la solution la mieux adaptée à vos besoins et à votre budget.
Récupérer l’eau de pluie : un geste simple et efficace
Installer un récupérateur d’eau de pluie sous une gouttière, ou placer un bassin dans votre jardin pour stocker l’eau, sont des réflexes à la fois économiques et écologiques.
Vous réduisez non seulement votre facture d’eau, mais vous préservez aussi cette précieuse ressource, même en période de sécheresse.
De plus, la présence d’un bassin peut contribuer à limiter les risques d’inondation tout en créant un écosystème favorable à la biodiversité.
Zoom sur le paillage
Le paillage organique
Le paillage organique consiste à couvrir le sol avec des matières naturelles telles que des feuilles mortes, de la paille, des copeaux de bois ou d’autres résidus de jardin. Cette technique présente de nombreux avantages pour les plantes et le sol :
- Rétention d’humidité : en réduisant l’évaporation de l’eau, le sol reste hydraté plus longtemps, ce qui profite à la croissance des plantes.
- Lutte contre les mauvaises herbes : le paillis empêche la germination et la propagation des indésirables, limitant ainsi leur concurrence pour l’eau et les nutriments.
- Régulation de la température : le paillage aide à maintenir le sol à une température plus stable, favorisant une croissance saine
- Amélioration du sol : en se décomposant lentement, le paillis enrichit le sol en matière organique, ce qui améliore sa structure et sa fertilité.
Au potager, privilégiez des paillis comme la paillette de lin ou le chanvre, qui seront facilement réintégrés au sol pour l’aérer et le nourrir.
Pour vos massifs, misez sur des copeaux de bois (naturels ou colorés), des coques de cacao ou encore des cosses de sarrasin.
Enfin, réservez l’écorce de pin aux plantes acidophiles (rhododendrons, hortensias, azalées, etc.).
Le paillage minéral
Le paillage minéral utilise des éléments comme les graviers, les cailloux ou les éclats de pierre pour recouvrir le sol. Il ne se décompose pas et conserve donc son aspect décoratif pendant une longue période.
Ses principaux atouts sont :
- Réduction des mauvaises herbes : la couche minérale gêne la germination des adventices.
- Conservation de l’humidité : en limitant l’évaporation, notamment dans les régions chaudes et sèches.
- Régulation thermique : le sol reste plus frais lors des pics de chaleur intense
Cependant, le paillage minéral ne libère pas de nutriments et ne participe pas à l’enrichissement en matière organique. Vous pouvez donc l’associer à d’autres pratiques, comme l’apport d’amendements organiques, pour entretenir la fertilité du sol sur le long terme.
Les jardineries du réseau J’DEA proposent différents types de paillis minéraux (galets, ardoise, pouzzolane, etc) et organiques adaptés à chaque usage (potager, massifs fleuris, arbustes, etc).
Bien installer son paillage
Avant de mettre en place votre paillis, il est essentiel de désherber soigneusement la zone où se trouvent vos plantes.
Ensuite, étalez une couche suffisamment épaisse, sans pour autant enterrer le pied de vos végétaux.
- Pour les haies et massifs d’arbustes, vous pouvez poser une toile de paillage avant la plantation puis la recouvrir du matériau choisi.
- Pour le potager, épandez le paillis organique directement sur le sol afin de créer un environnement sain et fertile.
En adoptant ces gestes simples, vous contribuez à limiter la dépendance à l’arrosage, à maintenir la bonne santé du sol et à créer un espace propice au développement harmonieux de vos plantes.
Comment accueillir oiseaux, papillons et abeilles dans votre jardin ?
Un jardin vivant est un espace où oiseaux, papillons, hérissons et abeilles trouvent à la fois nourriture, abri et biodiversité. Voici quelques gestes simples pour leur offrir un environnement propice.
Assurer une source de nourriture
- Plantes mellifères : Pour attirer papillons et abeilles, misez sur des variétés riches en nectar (lavande, buddléia, phacélie, sauge, cosmos…). Ces espèces colorées sont un véritable festin pour les pollinisateurs !
- Variété de floraisons : En choisissant des floraisons qui se succèdent sur plusieurs saisons, vous garantissez une ressource continue en nectar et en pollen.
- Arbustes à baies : Pour les oiseaux, optez pour des arbustes produisant des petites baies (sureau, fusain, cotonéaster…) qui leur serviront de nourriture, surtout en automne et en hiver
Les jardineries du réseau J’DEA proposent un large choix de plantes mellifères et d’arbustes fruitiers adaptés à votre région. Leurs équipes vous conseilleront sur les variétés les plus favorables à la faune locale.
Offrir un abri et une protection
- Haies variées : Une haie composée de plusieurs essences (arbustes à fleurs, buissons à feuillage persistant, etc.) constitue un refuge idéal pour les oiseaux et les petits animaux.
- Plantes grimpantes et toitures végétalisées : Couvrir une pergola de plantes grimpantes ou verdir le toit d’un abri de jardin multiplie les surfaces propices à la vie. Cela crée également des îlots de fraîcheur, appréciables pour la faune comme pour la flore.
- Nichoirs et hôtels à insectes : Installez des nichoirs pour les oiseaux et/ou des hôtels à insectes pour les abeilles solitaires, coccinelles ou chrysopes (prédateurs naturels de certains ravageurs).
Favoriser la biodiversité
En diversifiant les plantes et les habitats, vous favorisez la présence de multiples espèces animales et végétales, qui interagissent positivement entre elles. Un écosystème riche et varié est plus résilient et nécessite moins d’interventions chimiques ou mécaniques.
Zoom sur l’eau :
- Récupérateur d’eau de pluie ou bassin : Si vous avez un bassin pour collecter l’eau de pluie, il servira également de point d’eau pour les oiseaux, les hérissons et les insectes. Pensez à intégrer quelques pierres ou rochers pour créer des zones à faible profondeur, facilitant l’accès des petites bêtes qui pourront s’y poser sans risque de noyade. Les oiseaux apprécieront également de s’y baigner, un geste essentiel pour entretenir leur plumage.
- Refuge en période de chaleur : Un point d’eau ombragé permet aux animaux de venir se rafraîchir et de s’hydrater durant l’été.
Le rôle biologique des oiseaux
Hélas, de nombreuses espèces de petits oiseaux se raréfient à grande vitesse. Le débroussaillement, l’utilisation massive des traitements agricoles ont anéanti les sites de nidification et les ressources alimentaires des oiseaux.
Les nourrir, notamment en hiver, est devenu malheureusement presque nécessaire pour les aider à passer le cap de la saison froide.
Attirer et encourager les oiseaux à nicher dans votre jardin est donc essentiel pour les protéger. De plus, cela offre un moyen de lutte efficace contre de nombreux insectes nuisibles (chenilles, pucerons, coléoptères parasites…).
C’est donc une solution idéale pour se passer de produits chimiques et protéger vos cultures.
Quels aliments proposer aux oiseaux de votre jardin ?
Voici quelques idées pour offrir une alimentation variée aux oiseaux des jardins :
- Tournesol : Riche en lipides et en protéines, il plaît à de nombreuses espèces (mésanges, sittelles, pinsons, verdiers, chardonnerets, tarins…).
- Tournesol décortiqué : Débarrassé de son écorce, il convient particulièrement aux oiseaux au bec fin (rouge-gorge, accenteur, etc.) qui peinent à briser la coque.
- Mélanges de graines : Très variables dans leur composition, privilégiez des mélanges contenant une large palette de graines, avec peu de céréales et peu de millet.
- Graines dites sauvages : Chardon, anis, laitue… forment un mélange fin que les pinsons, tarins, verdiers ou encore linottes apprécient particulièrement.
- Arachides décortiquées : Riches en lipides, les mésanges, les pics et les sittelles en raffolent. Optez pour des cacahuètes non salées de bonne qualité.
- Aliments gras : Présentés sous forme de boules, de cylindres ou de terrines, ils font le bonheur des mésanges, de la sittelle, des pics, des moineaux ou du rouge-gorge. Attention à leur qualité ! Évitez celles qui sont trop dures et blanchâtres, signe d’un excès de suif de mauvaise qualité.
- Pâtées : Certaines pâtées sont formulées pour les insectivores et frugivores (rouge-gorge, merle, mésanges, pics…). On les oublie souvent, mais elles peuvent être très utiles, surtout en hiver.
- Fruits : Vous pouvez déposer quelques quartiers de pomme, très aimés des merles, dans votre jardin. Poire, raisin et fruits à chair douce peuvent également convenir à diverses espèces.
- Insectes : Une petite écuelle avec des vers de farine ne restera pas longtemps pleine ! Mésanges, rouge-gorge, sittelle et autres se chargeront de la vider en quatrième vitesse !
Privilégiez les boules sans filet : Les oiseaux risquent de s’emmêler les pattes dans les filets et de se blesser gravement.
Les jardineries J’DEA proposent une large gamme d’aliments pour oiseaux et des distributeurs adaptés pour les nourrir en toute sécurité.
Composter au jardin : un geste simple aux multiples bienfaits
Le compostage est un processus naturel qui transforme les déchets organiques en un amendement riche et fertile pour le sol. C’est une solution écologique et économique pour réduire vos ordures ménagères tout en améliorant la qualité de vos cultures.
Pourquoi composter ?
- Réduire ses déchets : Environ 30 % de nos poubelles sont composées de déchets de cuisine et de jardin susceptibles d’être compostés.
- Protéger l’environnement : En détournant une partie de nos ordures des sites d’enfouissement ou d’incinération, on limite les émissions de gaz à effet de serre et on économise des ressources.
- Amender naturellement le sol : Le compost final, riche en nutriments, contribue à améliorer la structure du sol, sa rétention d’eau et sa fertilité.
Comment procéder ?
- Choisir un emplacement : Optez pour un coin discret mais accessible de votre jardin, ni trop sec, ni trop humide, idéalement à même le sol afin que les micro-organismes et petits animaux puissent circuler.
- Sélectionner les déchets
- Déchets verts : épluchures de fruits et légumes, restes de fruits, marc de café, sachets de thé, tontes de gazon, fleurs fanées…
- Déchets bruns : feuilles mortes, branchages broyés, paille, carton non imprimé, sciure de bois non traité…
- Alterner couches de déchets verts et bruns afin d’équilibrer l’apport en carbone et en azote, nécessaire à une bonne décomposition.
- Entretenir le tas de compost. Retournez-le régulièrement pour aérer le mélange et l’humidifier si nécessaire. Cela permet d’éviter les mauvaises odeurs et d’accélérer la décomposition.
Comment utiliser le compost ?
Une fois que le compost s’est transformé en une matière sombre et friable, vous pouvez l’employer de différentes façons :
- Amendement de base : Mélangez-le à la terre du potager ou des massifs pour améliorer la structure du sol et y introduire des nutriments essentiels.
- Surfaçage : Étalez une couche de compost autour des plantes, des arbustes ou au pied des arbres fruitiers pour nourrir le sol en surface.
- Rempotage : Incorporez une part de compost bien mûr à votre terreau pour favoriser la croissance saine de vos plantes en pot.
En adoptant le compostage, vous valorisez vos déchets tout en créant un engrais naturel et gratuit pour votre jardin. Un geste simple, économique et respectueux de la planète !
